Investissement immobilier et crise Covid : les gagnants et les perdants

L’immobilier et la crise : des indicateurs dans le rouge mais pas pour tous ! 

Réticence des investisseurs, taux de chômage qui grimpe en flèche, arrêt presque total de l’activité pendant le confinement… Tant d’éléments qui font que la crise sanitaire Covid-19 va faire sombrer les indicateurs de l’immobilier dans le rouge pour un bon moment ! 

Tendance à la baisse qui risque de continuer encore en 2021 avant la sortie du gouffre tant espérée par les professionnels. 

Mais comme dirait nos grands-mères : « à tout malheur quelque chose est bon », on ajoutera : « pour certains ». En effet, cette crise sanitaire n’a pas fait que des malheureux dans l’immobilier. Investir dans la pierre reste, pour beaucoup, une valeur sûre et est même favorisé en temps de crise au vu de la valeur refuge du secteur. Certaines régions s’en sortent même la tête plus haute en gagnant plusieurs points en attractivité aux yeux des soucieux investisseurs. 

La big data nous éclaire…

Pour étudier l’impact de cette crise sanitaire sur le marché de l’immobilier dans différentes regions de France, la start-up Gridky - spécialisée dans l’immobilier neuf - a analysé une dizaine de milliers de transactions immobilières durant cette période, en les comparant à sa base de données de millions de transactions pré-Covid. Sans surprise, le recul est plus important pour les régions et villes les plus touchées par le chômage partiel, tandis que dans les villes où l’emploi est fortement lié au secteur public, telle la capitale de Maine-et-Loire, l’impact est quasi nul ! 

Cette analyse qui se veut la plus « data driven » possible évalue 5 critères principaux avec deux scoring différents selon le profil de l’investisseur : 

    1. Profil 1 : Investisseur cherchant à acheter un bien pour le louer et optimiser sa rentabilité locative 

  • La rentabilité attendue : 30%
  • La sécurité locative : 25%
  • L’attractivité de la ville : 20%
  • La future plus-value potentielle : 15%
  • La facilité de revendre un bien : 10%

    2. Profil 2 : Investisseur cherchant à acheter un bien pour le revendre et maximiser sa plus-value

  • La future plus-value potentielle : 30%
  • La facilité de revendre un bien : 25%
  • L’attractivité de la ville : 20%
  • La rentabilité attendue : 15%
  • La sécurité locative : 10%

Un top 10 chamboulé !

Pour les investisseurs tablant sur la rentabilité locative (Profil 1), Anger n’a pas perdu sa place à la tête du podium, bénéficiant pleinement de ses nombreux emplois publics. Le Puy-Sainte-Réparade (proche d’Aix-en-Provence) se glisse en deuxième place après la crise, gagnant ainsi 5 places, tandis que Déville-en-Rouen (Seine-Maritime) gagne 6 places pour se hisser dans le top 3, grâce à la prédominance du secteur de fabrication de produits industriels très peu impacté par le chômage partiel.

Les meilleures villes où investir, dans l'immobilier locatif neuf, du point de vue rentabilité

 

Pour les investisseurs visant plutôt la Plus-Value après-vente (Profil 2). La Nouvelle-Aquitaine monopolise le podium avec Burges qui conserve sa place du leader grâce à sa stabilité au vu d’une forte concentration des services publics, suivie par Bordeaux, qui rejoint le top 3 en gagnant 6 points post covid. Biscarosse perd une petite place mais garde tout de même sa place au podium. 

Les meilleures villes où investir, dans l'immobilier locatif neuf, du point de vue plus-value

 

Les gagnants et les perdants !

 

    1. Profil 1 favorisant la rentabilité à la location : 

  • Les gagnants : du fait de leur positionnement proche des villes centrales, leur climat tranquillisé ainsi que le niveau de vie abordable en comparaison aux grandes villes, les villes de périphéries sont les grandes gagnantes de la crise. Frouzins et Rouen gagnent toutes deux 13 places pour occuper respectivement la 20ème et la 26ème places. La ville du Havre est également une grosse gagnante de la crise avec 10 places gagnées, ce qui la passe de la 40ème place et la 28ème.
  • Les perdants : les villes les plus touchées par le chômage partiel sont évidemment les plus vulnérables à la crise. Ainsi, Meyreuil perd 11 places pour passer de la 3ème à la 11ème place, tandis que Villiers-sur-Marne en perd 12 et devient 18ème. La grosse perdante reste la commune de Ventabren, avec sa facture salée de 16 places perdues pour occuper la 30ème place du classement !
Classement avant Covid Vs Post Covid pour la rentabilité locative des villes 

 

 2. Profil 2 favorisant la plus-value à la vente : 

  • Les gagnants : Saint-Cyprien passe de la 43ème à la 23ème place, devenant ainsi la commune gagnante de la crise en se hissant de 20 places. Le Puy-Sainte-Réparade en gagne 13 et passe de la  21ème à la 8ème marche. Saint-Médard-en-Jalles, quant à elle, en  gagne aussi 13 places pour grimper de la position 24 à 11.
  • Les perdants : Clichy, férocement touchée par le chômage partiel, perd 13 places et devient 26éme du classement. Ventabren et Etrembières se prennent la plus lourde facture en dégringolant de 14 places, passant respectivement de la 6ème à la 20ème place, et de la 11ème à 25ème place.
Classement avant Covid Vs Post Covid pour la plus-value 

 

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